EXPLORATEURS ET CONQUERANTS

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En Avril 1524, un certain Jean de VERRAZANO, jeune navigateur d'une famille florentine de banquiers et de marchands établie à Lyon quitte Dieppe avec quatre navires afin de découvrir les côtes de l'Amérique. Sa famille et quelques grands soyeux lyonnais commanditent l'expédition. François 1er aussi, qui cherche par tous moyens de contrecarrer les Espagnols. VERRAZANO fait en chemin une prise près de Madère (Il est aussi un peu corsaire), puis fait voile sur la Dauphine, avec cinquante hommes en direction du Nord Ouest. Arrivé le long des côtes américaines, il repère une accueillante baie, parfaite pour un mouillage protecteur, peuplée de populations indiennes pacifiques, avec de l'eau et des provisions en abondance. Il en prend possession au nom de la France. Cette baie, il va l'appeler la Nouvelle Angoulême en l'honneur de François 1er. Mais les passions du roi l'entraînent plutôt à ce moment là vers le pays d'origine du hardi navigateur. Ah ! cette Italie où les femmes sont belles, le climat doux et les arts bien plus développés qu'en France !. Et puis il y a cette guerre à mener contre Charles Quint que François 1er hait par dessus tout, par dessus la tête de ses propres enfants. Que faire de ce bout de terrain lointain ? Le port sera abandonné au profit des Hollandais, qui cèderont la place aux Anglais et deviendra par la suite une ville plus connue sous le nom de...NEW YORK !

DES MOINES EXPLORATEURS

ue le thème de la navigation d'ile en ile forme la structure narrative des deux derniers livres de RABELAIS n'est pas un hasard. Certes, c'est une structure narrative vieille comme le monde (cf: Ulysse), mais elle est, dans ce siècle, en accord complet avec l'actualité. Bien entendu notre moine médecin a pu rencontrer VERRAZANO à Lyon ou à Paris. Mais même s'il ne l'a pas fait, il ne pouvait ignorer ce qui se passait sur les mers, lui qui se prétendait "Calloyer des Isles d'Hyeres" (curé des iles de Hyères). D'ailleurs ces explorateurs ne partaient pas seuls. Avant que les Jésuites aient une quasi-exclusivité des explorations et missions d'évangélisations, des moines, souvent Dominicains, accompagnent les expéditions. Moines aventureux, moines missionnaires, moines savants et géographes, il faut rappeller qu'il étaient souvent les seuls à savoir écrire, connaître les langues et les mathématiques au milieu de ces hommes d'action un peu rudes, ces marins souvent issus de classes populaires, et dont les équipages étaient parfois recrutés dans les bagnes. Ils avaient pour mission de représenter l'autorité ecclésiastique, de distribuer les derniers sacrements aux mourants et malades, de veiller à la stricte observance des rituels et de dire les messes. Beaucoup finiront noyés au fond de l'eau, exténués par les maladies et les fatigues, ou même mangés par les indigènes.
On les imagine faisant le coup de feu, tel frère Jean cassant les têtes pichrocholines. Certains durent finir leurs jours entourés d'une ribambelle de petits métis, au bras d' une autochtone. Hélas, et jusqu'à l'arrivée de Las CASAS, qui défendit les droits des indiens lors de la fameuse controverse de Valladolid (1550-1551) à la demande de Charles Quint, c'est le plus souvent pour bénir les massacres de la Conquête qu'ils furent utilisés.

LE SIECLE DES NAVIGATEURS

ar c'est à la fin du 15ème siècle, et surtout au début du 16ème qu'apparaissent les grands navigateurs, les DECOUVREURS. Et ces vrais héros sont surtout Portugais. Ils s'appellent BARTHOLOMEO DIAZ, PERES DE COVILHA, VASCO DE GAMA, FRANCISCO DE ALMEIDA, ALFONSO DE ALBUQUERQUE, CABRAL et bien d'autres.. sans oublier MAGELLAN, qui travaillera pour les Espagnols, mais qui est originaire de ce petit pays d'à peine un million d'habitants. Pour la gloire du Portugal ces hommes vont réussir à établir une ligne de comptoirs et de relais tout autour de l'Afrique , découvrir et tenir la fameuse route des Indes par voie de mer jusqu'à GOA. A l'Ouest, ils établiront villes et installations en Amérique du Sud, plus particulièrement au Brésil. A leur suite, et parfois en même temps qu'eux, arrivent une autre race d'hommes, plus pragmatiques et violents. Ce qui intéresse ces Conquistadores , ce sont les peuples, les richesses qu'ils peuvent engendrer par leur exploitation, et surtout, l'OR. Cet or va faire la fortune de certains, la richesse puis la décadence des pays qui vont l'importer massivement, au premier rang desquels se trouve l'Espagne.

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