Un observatoire de la planète

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Un observatoire de la planète
	Les régions polaires, véritables fenêtres ouvertes sur l'espace interplanétaire, revêtent un intérêt fondamental pour l'étude des relations Soleil-Terre. Elles constituent également un laboratoire naturel pour l'étude de la nature et des êtres vivants. L'étude de l'univers Installation de satellites polaires, lancement de fusées sondes, de ballons stratosphériques, les stations polaires comme celles de Dumont d'Urville, permettent une observation approfondie et des recueils de données sur la haute atmosphère. La glaciologie polaire est une autre forme d'étude de ces laboratoires naturels que sont les milieux polaires. Les couches de glace des inlandsis (Antarctique et Groenland) sont des archives permettant de reconstituer l'évolution du climat des dernières centaines de milliers d'années. L'analyse des "carottes" donne accès aux variations de températures, précipitations, composition de l'atmosphère, à l'histoire des éruptions volcaniques et à l'impact des activités humaines (tests nucléaires, gaz à effet de serre).

© J-C. Hureau	L'étude de la vie Ces milieux a priori hostiles que sont les milieux polaires abritent cependant des êtres vivants, qui se sont acclimatés. Ils sont fragiles et doivent être protégés. Les manchots sont un exemple très particulier; leurs ancêtres étaient des oiseaux volants et les premiers manchots vivaient en zone subtropicale (Australie, Nouvelle-Zélande). Les manchots ont donc évolué en colonisant l'océan austral jusqu'aux côtes de l'Antarctique. Cependant, comme ils ne s'alimentent qu'en mer, leur séjour à terre, lié à la reproduction et à la mue, implique de longues périodes de jeûne. Grâce à des appareils miniaturisés "embarqués" par les manchots, on peut aujourd'hui suivre par satellite leurs voyages alimentaires en mer et les utiliser comme des indicateurs de la localisation et de l'abondance des ressources marines. Ainsi les manchots empereurs vont chercher leurs proies à des centaines ou milliers de km en mer, jusqu'à une profondeur de 500m.

© Photothèque, Musée de l'Homme	L'étude des sociétés A la suite des pionniers des années trente, les recherches portent sur les peuples autochtones de l'Arctique. Anthropologues et ethnologues se succèdent pour étudier ces peuples qui ont si bien su s'adapter à un milieu aussi extrême. Les recherches portant sur la thermobiologie, l'adaptation au froid et le sommeil ont permis de faire évoluer les connaissances en médecine polaire et en médecine de l'espace, ou à mieux comprendre les conséquences du froid et de l'isolement sur le psychisme et le corps humains.

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